Pourquoi la baby gym est l’activité idéale dès 2 ans ?

Votre bout de chou déborde d’énergie et vous cherchez à le canalisez ? Cependant, vous remarquez qu’il y a très peu de sports disponibles pour les moins de 3 ans. Dans notre cas, la baby gym a été une évidence car la micro-crèche où allait Stan proposait déjà chaque semaine de la gymnastique aux enfants. Cependant, vous avez peut-être peur de lancer votre bébé dans une discipline olympique ! Qu’en est-il exactement ? Est-ce vraiment adapté et bénéfique pour mon bébé ?

La Baby Gym est un des premiers sports que peuvent pratiquer les bébés. Proposée en club ou en crèche, elle s’adresse aux enfants dès 15 mois jusqu’à 6 ans selon la FFGym grâce à une approche ludique. Elle repose sur un parcours de motricité où ils vont apprendre à ramper, sauter, s’équilibrer, se suspendre, rouler et lancer un ballon. Des exercices nombreux et diversifiés permettent de développer une foule compétences : connaître son corps, coordonner ses membres, respecter les consignes, vivre en société et maîtriser ses peurs.

Qu’est-ce que la Baby Gym ?

La Baby Gym est une activité sportive encadrée où des bébés, dès 15 mois, et des tout-petits se dépensent et canalisent leur énergie en réalisant un parcours de motricité.

Le principe repose sur l’exploitation d’un goût inné chez la plupart des bambins : ils adorent faire des cascades. C’est bien connu. 😃 Mais dans votre salon ou votre cuisine, c’est risqué ! La chance quand on est à la gymnastique : il y a des tapis bien rembourrés en mousse partout autour d’eux pour parer aux chutes qui ne manquent pas ! Bref, c’est un magnifique terrain de jeu sécurisé.

Les moniteurs sont formés à l’approche spécifique du concept de la Baby Gym développé par la FFGym. Dans une ambiance récréative et détendue, l’apprentissage de la maîtrise des mouvements est fondé sur le jeu et le plaisir. Les monitrices et moniteurs invitent les enfants à réaliser les exercices. Mais il ne s’agit pas d’exercer une contrainte pour les obliger à respecter scrupuleusement les consignes, surtout dans les premières années. Il arrive qu’un enfant soit récalcitrant ou simplement passionné par un ballon qui traîne dans le gymnase. Tout l’art consiste à les convaincre de prendre part à l’exercice sans qu’il s’agisse d’un ordre. A côté, chaque parent a la liberté de relayer les instructions de manière plus ou moins pressante. Car les tout-petits ne sont pas tout seuls pendant le cours…

Comment la Baby Gym vous aide à renforcer le lien parent enfant ?

Dans le cours où nous avons inscrit Stan en septembre 2018, la capacité maximale est de 20 enfants. Deux monitrices encadrent nos chers bambins. Mais il est évident qu’elles ne peuvent à elles seules gérer autant de « petits énergumènes ».

Aussi les enfants de moins de 3 ans doivent être accompagnés par un adulte dans le club. Je précise quand même que selon les clubs, les règles peuvent varier. Notre rôle d’accompagnateur est de mémoriser le parcours et d’aider notre enfant à le réaliser autant que possible.

Au début de l’année, chaque parent s’occupe plutôt de guider son propre enfant afin de l’installer dans un environnement nouveau mais sécurisant. Il s’agit d’une formidable opportunité pour renforcer le lien avec notre tout-petit. Chaque séance est l’occasion de construire sa confiance en lui.

Avec l’avancée dans l’année, les adultes peuvent plutôt être positionnés sur les différents agrès du parcours. Alors les adultes jouent plus un rôle d’accompagnateur pour tous les enfants et non plus pour leur seule progéniture !

Au fil des séances, pratiquer la baby gym permet de développer toute une série de compétences chez le jeune enfant grâce à une multitudes d’exercices.

Quels exercices dans un cours de baby gym ?

Pour vous donner quelques idées des activités qui seront proposées, voici une petite liste… non exhaustive.

Apprendre à ramper dans un tunnel

C’est certainement un des ateliers ludiques que les enfants apprécient tout particulièrement. Il s’agit de ramper à l’intérieur d’un tunnel. Cet exercice aide au développement de la motricité globale puisqu’il s’agit d’utiliser ses bras et ses jambes pour avancer et sortir du tunnel.

S’initier à la roulade sur un plan incliné

Au départ, il ne s’agit pas de se mettre dès 15 mois à faire des roulades. Bien entendu. L’apprentissage est progressif. Au départ aussi bien sûr, l’inclinaison n’est pas trop prononcée et surtout le plan incliné est en mousse.

Pour mettre à l’aise les enfants, les monitrices leur proposent d’abord de rouler « comme une saucisse ». Rien que cette expression rigolote suffit à désamorcer la moindre appréhension. En fait, il s’agit alors de se placer parallèle au tapis, de placer les bras le long de son corps et de se laisser rouler jusqu’au sol grâce à la gravité. L’air de rien, cela n’est déjà pas simple pour un tout-petit.

Dans un deuxième temps, les petits gymnastes en herbe sont invités à faire des roulades avant après explications. Ce n’est qu’au milieu de sa deuxième année de pratique, à 3 ans et demi environ, que Stanislas a commencé à s’initier aux roulades arrière. Il ne s’agit pas de brûler les étapes. Et surtout, si les enfants sont fatigués ou ne sont pas à l’aise, ils ont toujours le choix de « faire la saucisse » à la place d’une roulade ! 😉

Le baby trampoline pour maîtriser ses gestes

Voici un des agrès où les tout-petits ne cessent de vouloir revenir lorsqu’il est fait partir du parcours de motricité. Il faut dire que c’est vraiment très drôle de sauter et de rebondir ! Il procure des sensations fortes pour les bébés et ça leur plaît.

On pense souvent qu’il s’agit d’un simple jeu mais il s’agit d’une discipline olympique.😯 Oui vous avez bien lu ! Evidemment les tout-petits n’en sont pas là mais sachez que cette activité fait travailler le repérage dans l’espace et nécessite un sérieux gainage pour les champions !

Travailler son équilibre sur une poutre

Là aussi, les bambins ne sont pas lâchés dès le départ sur une poutre à 40 cm de hauteur… n’ayez pas peur !

En fait, au départ, les enfants évoluent sur des poutres en mousse posées à même le sol. Ce type de matériel adapté aux tout-petits limite l’appréhension et est adapté aux risques de chute. Puis on passe à la poutre basse de gymnastique. A ce moment là, le parent tient la main du bébé qui s’aventure sur la poutre. Progressivement, il sera capable de se détacher pour finir par évoluer seul sur la poutre. Une grande fierté pour lui et pour ses parents.

Que développe la Baby Gym du point de vue moteur ?

La Baby Gym pour apprendre à maîtriser son corps

Stan apprend aussi à se mouvoir dans l’espace, à s’arrêter quand on le lui demande ou encore à éviter de télescoper un petit camarade quand on lui demande de courir. Grâce à des jeux psychomoteurs qui sollicitent à la fois son esprit et ses muscles, il prend conscience de ses capacités physiques. Il doit sauter dans des cerceaux ou tourner autour de plots pour apprendre à maîtriser ses mouvements par exemple. La baby gym est aussi l’occasion de commencer à se familiariser avec la latéralisation. On verra les résultats dans quelques années !

Coordonner ses membres

Certainement le plus évident en pratiquant la baby gym, les enfant apprennent à coordonner leurs membres. De petits exercices, comme faire l’éléphant ou le lapin, nécessitent d’activer simultanément les jambes et les bras pour obtenir le déplacement souhaité. Quand on se rappelle de notre nourrisson incapable de marcher, on mesure le chemin déjà accompli.

Globalement tous les exercices proposés, qu’il s’agisse de la marche, de la course, du lancé de ballon ou des sauts, développent la motricité globale de l’enfant. On travaille aussi l’équilibre statique avec le classique « jacques a dit, a dit… »

Les autres compétences favorisées par la Baby Gym

Apprendre à nommer les parties de son corps

Pour chaque exercice, les monitrices nomment précisément les parties du corps sollicitées. Un petit cours d’anatomie pour les bébés, c’est essentiel à leur âge ! De même, elles formulent les consignes en utilisant tout un champs lexical inédit pour les enfants, à commencer par les objets que nous utilisons (trampoline, barres symétriques, ….).

Donc, en dehors de faire une activité physique adaptée, l’un des avantages à pratiquer la Baby Gym réside aussi dans l’enrichissement du vocabulaire des enfants. Cela participe à l’apprentissage du langage du corps humain, qu’il pratique aussi à l’école maternelle. Nous profitons du moment de la toilette quotidienne pour relayer les nouveaux mots appris. En quelques mois, Stan a fait l’acquisition d’un vocabulaire précis et plutôt fourni.

S’exercer au respect des consignes

Même si l’approche est volontairement ludique et fondée sur le plaisir, l’activité permet l’apprentissage d’une routine et des consignes qui lui sont associées. Aussi la Baby Gym contribue à développer le comportement des tout-petits.

Chaque cours dure environ 45 minutes qui se décomposent en 3 moments.

• D’abord la phase d’échauffement où les enfants peuvent courir pour se défouler. Elle inclut aussi souvent quelques chansons mises en geste pour commencer à capter leur attention.
• Vient ensuite la phase d’exercice à proprement parler avec un voire deux parcours à réaliser. Elle nécessite que les enfants fassent preuve d’écoute pour comprendre les consignes. Elle exige aussi de développer sa concentration pour parvenir à réaliser les exercices.
• Enfin, chaque session s’achève par une courte phase de « relaxation » pour revenir de l’état d’excitation dans lequel l’activité les a plongés. Stan y a appris à pratiquer une respiration lente et profonde que nous utilisons désormais aussi le soir avant d’aller dormir.

La Baby Gym pour apprendre à vivre en société

La baby gym se pratique en petit groupe, dans notre cas, de 20 enfants maximum. Cette dimension collective constitue une source d’apprentissage non négligeable pour les enfants en bas âge.

En effet, pour réaliser le parcours, il faut apprendre à respecter son tour selon l’ordre d’arrivée sur un exercice. Ce que nous ne manquons pas de rappeler à chaque fois que Stan se verrait bien passer devant tous ses petits camarades pour réaliser sa roulade préférée !

Dans le cadre des échauffements, les enfants sont souvent invités à s’échanger un ballon ou à se transmettre un objet. Si c’est anodin pour un adulte, se séparer d’un jouet qui lui est cher constitue parfois un obstacle insurmontable pour un jeune enfant.

Bref, l’activité pratiquée est une source de sociabilisation incontestable.

En plus, la pédagogie développée repose souvent sur la sollicitation d’un enfant légèrement plus à l’aise pour montrer un exercice aux autres. Cela valorise tous les enfants au grès de leurs facilités . Cela les responsabilise vis-à-vis des autres en servant d’exemple.

Maîtriser ses peurs et développer la confiance en soi

Les monitrices sont placées au niveau des ateliers les plus complexes, délicats à gérer (barre parallèle, poutre…) ou encore les plus nouveaux (roulades arrière en milieu d’année). Et certains exercices paraissent plus difficiles que d’autres à nos enfants même s’ils sont tout-petits. Ils n’ont pas forcément conscience du danger. Mais instinctivement, ils bloquent devant tel ou tel atelier.

Pour Stan, la poutre a longtemps constitué une difficulté, même après plusieurs mois de pratique. Mais les progrès sont au rendez-vous grâce à un pratique régulière. Au départ, il fallait le tenir très fortement. En fin d’année, il ne conservait plus qu’un de mes doigts dans sa main. Il a fallu être patient. Les monitrices lui ont bien sûr montré que s’il tombait, il ne se ferait pas mal. Au départ, il ne faisait que quelques centimètres tout seul sur la poutre sans tenir personne. Il est allé à son rythme pour apprendre à développer son équilibre. Surtout chaque progrès accompli a renforcé sa confiance en lui, une compétence capitale pour son évolution future.

Comment faire de la Baby Gym à domicile ?

A la lecture de cet article, l’activité vous semble super intéressante pour stimuler votre bébé. Vous vous êtes renseigné auprès des différents club de votre département mais aucun ne propose cette approche. Alors comment faire de la Baby Gym à domicile ?

Clairement, en appartement, cela semble compliqué sauf à avoir de grands espaces et peu de bibelots qui risquent de casser.😉 Mais si vous disposez d’un jardin, alors vous pouvez certainement vous équiper d’un minimum de matériel pour proposer à votre bambin de s’y défouler. Si vous avez le budget, sachez que certains sites proposent des parcours de motricité complet. Mais si vous préférez choisir vos équipements, alors vous pouvez planifier d’acquérir :

• un baby trampoline : à placer plutôt dans le jardin,
• un plan incliné,
• un tunnel : pliable, il se range très facilement et peut s’utiliser aussi à l’intérieur.

Dans ce cas de figure, votre enfant ne pourra pas bien sûr profiter de l’activité pour se socialiser.

En guise de conclusion

Au total tous ses exercices poursuivent une seule fin : développer l’autonomie de l’enfant. Et force est de constater qu’elle fait des progrès fulgurants à cet âge là. D’ailleurs, dès l’année suivante, Stanislas a pu pratiquer son activité sans nous.

La baby gym est une activité géniale pour faire se défouler les enfants et leur permettre de canaliser leur énergie. Ils ont besoin de bouger et cela est même recommandé par l’OMS pour lutter contre l’obésité. Les faire pratiquer dès 2 ans, voire avant, participe d’une bonne hygiène de vie. D’autant qu’en grandissant, d’autres activités plus sédentaires, souvent liées aux écrans, risquent de les accaparer. Autant qu’ils goûtent aux plaisirs et aux joies du sport pour continuer à en faire plus tard.