Personne n’aime voir son enfant recevoir une piqûre. Je ne fais pas exception. Mais voici un sujet récurrent dans l’actualité qui m’a fait me demander si je connaissais vraiment le sujet vu la quantité d’informations disponibles. En rédigeant cet article, j’ai appris que le 1er sommet mondial pour la vaccination venait de se dérouler à Bruxelles en septembre 2019. OMS et Commission européenne doivent aujourd’hui unir leurs efforts pour lutter contre la désinformation et redonner confiance aux parents pour faire vacciner leur bébé...
Pourtant, il y a vraiment des raisons de vacciner son bébé en confiance. Les chiffres de l’efficacité de la vaccination sont impressionnants. Une immunisation précoce assure des bébés en bonne santé. La liste des vaccins obligatoires ne sort pas de nulle part. Des vaccins combinés améliorent le confort de nos petites crapules. Les effets secondaires sont connus et surveillés. Enfin, pour voyager sereinement sur la planète avec vos enfants, il faut être couvert.
1. Vacciner bébé, c’est efficace : quelques chiffres
Sur le plan statistique, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les bénéfices de la vaccination en terme d’incidence de la maladie sont manifestes. Je vous invite à consulter l’infographie ci-dessous. Pour les 3 vaccins historiques, l’incidence de la maladie est proche de 0. Si la maladie ne s’observe plus dans la population, logiquement on ne peut plus constater de décès. Cela prouve le succès de la vaccination. Cela ne justifie absolument pas qu’on arrête de faire vacciner bébé !
Vous pouvez également consulter l’excellent dossier réalisé par les décodeurs du Monde : L’efficacité des vaccins en onze maladies. Leurs journalistes l’ont rédigé à partir des données collectées par divers dispositifs de surveillance mis en place pour observer l’évolution épidémiologique des maladies.
2. Vacciner les bébés tôt pour une meilleure protection
À la naissance, les bébés bénéficient des anticorps que leur mère leur a transmis pendant la grossesse. Allaités, les nourrissons continuent de recevoir des anticorps maternels mais pas pour toutes les maladies contagieuses. De plus, il faut savoir que les anticorps diminuent au fil du temps. Les nouveaux-nés constituent ainsi une population très fragile. Les maladies infectieuses peuvent les toucher plus facilement puisqu’ils ne sont pas immunisés correctement.
Or les conséquences de la contraction des maladies comme la rougeole ou la poliomyélite peuvent être très graves pour les très jeunes enfants. Ceci explique que les programmes de vaccination les ciblent en priorité. Vacciner bébé est une nécessité quand on connaît les conséquences gravissimes de la maladie contractée chez les tout-petits :
- asphyxie pour la coqueluche
- encéphalite (infection du cerveau) pour la rougeole
- séquelles voire mort pour les méningites à pneumocoques
A l’échelle de la planète, la mortalité infantile a baissé de manière drastique ces dernières décennies. La vaccination a joué un rôle important dans ce progrès essentiel, même si elle n’est qu’un des facteurs explicatifs. Pourtant de nos jours encore près d’un enfant sur 4 meurt avant l’âge de 5 ans en raison d’une maladie évitable grâce à la vaccination (pneumonie, rougeole ou diarrhées).
3. Le calendrier de vaccination pour bébé, un outil actualisé chaque année
Comment la liste des vaccins est-elle établie ?
Tous les ans, l’Organisation Mondiale de la Santé élabore une stratégie vaccinale pour chaque région du monde. Chaque pays adapte ensuite ses recommandations à l’échelle de son territoire. En France, l’Etat par le biais du Ministère de la santé élabore la liste des vaccinations applicables aux personnes résidant sur nos différents territoires (Hexagone et Outre-Mer). C’est ce qu’on appelle le calendrier vaccinal, rendu public chaque année après avis de la Haute autorité de santé.
L’HAS dispose d’une commission technique des vaccinations (CTV) qui regroupe des experts de différentes disciplines (infectiologie, pédiatrie, microbiologie, immunologie, épidémiologie, santé publique, médecine générale, économie de la santé, sociologie…). Ce groupe établit des recommandations vaccinales et ajuste le calendrier.
En fonction des cas observés et des données collectées par les réseaux de surveillance, le Ministère peut réévaluer la liste des vaccins obligatoires, ajouter des nouveaux et/ou des rappels. C’est ce qu’il a fait en 2017.
Quels sont les critères pris en compte pour établir le calendrier vaccinal ?
Le calendrier prend en compte deux paramètres :
- l’âge de la personne :
Pour les bébés, voici le calendrier vaccinal publié en 2019. Il précise le nombre d’injections, le délai entre les injections et l’âge des rappels pour les 11 vaccins obligatoires. Il s’agit de la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’infection à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole. A l’âge de 2 mois, votre bébé reçoit ses deux premières injections pour commencer son immunisation. Pour que celle-ci soit complète, il faut procéder à des rappels tout au long de son enfance.
A noter la tuberculose est recommandée à partir de 1 mois pour les enfants présentant un risque élevé de tuberculose. Par exemple, en Guadeloupe, le vaccin n’est plus disponible et je n’ai pas pu faire vacciner mon enfant mais nous ne sommes pas dans une zone à risque.
Votre enfant, s’il est né après le 1er janvier 2018, doit désormais avoir reçu les vaccins obligatoires pour être admis en collectivité. Pour la crèche, si ce n’est pas le cas, une inscription provisoire peut avoir lieu et vous aurez alors 3 mois pour faire vacciner votre enfant.
- les particularités de certains groupes :
Certaines professions à risques nécessitent des recommandations spécifiques. On pense aux professionnels de santé, aux pompiers, au personnel de l’Educations nationale ou des crèches en contact avec les jeunes enfants. Au total, plus d’une trentaine de professions doivent suivre des consignes propres.
De même pour les femmes enceinte, coqueluche, rubéole et varicelle sont recommandés avant la grossesse si elles ne l’ont pas reçu antérieurement. Pendant le terme, les médecins préconisent uniquement le vaccin contre la grippe saisonnière. Pour plus de précision, consultez le site Vaccination Info Service.
Certains territoires, principalement en Outre-Mer, présentent des besoins particuliers en matière de vaccination. La fièvre jaune est ainsi obligatoire pour les résidents de la Guyane.
4. Faire vacciner bébé, c’est pris en charge
Bon à savoir : La Sécurité Sociale rembourse tous les vaccins obligatoires à faire pour les bébés avant 2 ans à hauteur de 65% du montant. La plupart des mutuelles prennent en charge le montant restant à la charge de l’assuré. Seul le vaccin Rougeole Oreillons Rubéole est remboursé à 100% par l’assurance maladie jusqu’à 17 ans inclus.
Si vous n’avez pas souscrit à une mutuelle, sachez que les centres de Protection Maternelle Infantile et les centres de vaccinations administrent gratuitement les vaccins.
5. Des vaccins bébés combinés pour limiter le nombre d’injections
Certains vaccins sur le marché sont dits combinés. Ils contiennent dans la même seringue plusieurs principes actifs pour immuniser contre plusieurs maladies. C’est le cas par exemple du vaccin hexavalent. Il permet de vacciner bébé contre 6 maladies en une seule fois. Le vaccin ROR permet de lutter contre 3 maladies. Du coup, un nombre de piqûres réduit assure à votre bébé un meilleur confort.
Des études ont prouvé qu’il n’était pas dangereux d’administrer ainsi plusieurs vaccins simultanément. Ce type de vaccin n’affaiblit pas le système immunitaire des nourrissons. Il ne provoque pas plus d’effet secondaire que si vous décidiez de les administrer séparément.
Seuls le vaccin contre le pneumocoque et celui contre les infections à méningocoque de type C ne sont pas combinés et doivent être réalisés de manière séparée. A eux deux, ils génèrent 5 injections quand les 9 autres maladies en demandent autant. Au total, pour réaliser les 11 vaccins obligatoires, votre bébé recevra 10 injections entre ses 2 mois et ses 2 ans.
6. Vacciner bébé : des effets indésirables connus, chiffrés et surveillés
Les effets indésirables connus des vaccins
Comme tout médicament, les vaccins peuvent engendrer des effets secondaires. Ces effets indésirables, le plus souvent bénins (fièvre, douleurs au point d’injection) ont une fréquence d’apparition variable d’un vaccin à l’autre. Concernant la fièvre chez bébé, mon article dédié vous apporte la conduite à suivre. Enfin, le site Vaccination Info Service vous apporte des statistiques à ce sujet pour chaque vaccin.
Voici un exemple de fiche pour la rougeole mais elles sont toutes structurées avec le même code couleur :
En vert, on a une section spécifique sur les effets indésirables. Quand vous cliquez pour déployer, vous obtenez les informations suivantes avec le nombre de cas observés pour chaque réaction :
Ils ne sont pas spécifiques aux nourrissons ou aux bébés.
Le risque zéro n’existe pas comme pour les autres médicaments. Donc des effets secondaires graves peuvent se produire mais ils sont extrêmement rares. Surtout, les éventuels effets indésirables des vaccins sont très surveillés. Depuis 2017, vous pouvez vous même procéder au signalement sur le site du ministère de la santé. Ces données sont ensuite analysées par l’ANSM (l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament) pour éventuellement prendre des mesures correctives.
Pour toute question relative à la sécurité des vaccins, vous pouvez vous reporter au site Vaccination Info Service. Une section dédiée vous précise la procédure de mise sur le marché, comment un vaccin est fabriqué et plein d’autres questions liées.
Polémiques autour des effets secondaires
Je ne souhaite pas aborder dans le détail de toutes les polémiques lancées par les antivax sur le sujet. Ils surfent sur un contexte global auquel s’ajoutent plusieurs idées reçues qu’il convient de mettre à plat.
La méfiance vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique
Ces dernières années, l’industrie pharmaceutique est mise en cause par des scandales. Dernièrement, le procès du Médiator nous rappelle à quel point des intérêts financiers peuvent retarder le retrait du marché de produits nocifs pour la santé. Ce contexte nuit à la confiance donnée aux médicaments dont les vaccins. De plus, les ruptures d’approvisionnement participent à nourrir des craintes.
Si les antivax affirment que les laboratoires pharmaceutiques créent artificiellement les pénuries pour favoriser d’autres vaccins, cette industrie gagnerait beaucoup plus d’argent si des épidémies survenaient. Ils pourraient alors vendre des produits pour soigner les personnes infectées et traiter les symptômes. Si on est purement cynique, leur intérêt n’est pas dans la vaccination qui empêche les maladies de se déclarer.
Vaccination et autisme
Une étude de 1998, réalisée sur 12 enfants et menée par Andrew Wakefield, a affirmé l’existence d’un lien entre une forme d’autisme et la vaccin Rougeole Oreillons Rubéole. Publiée dans la prestigieuse revue The Lancet, cette étude a eu un fort écho médiatique dans le monde anglo-saxon et au-delà. Pourtant plusieurs travaux de recherche ont depuis formellement démenti ce lien en s’appuyant sur des études statistiques bien plus représentatives portant sur des milliers d’enfants. De plus, il a été révélé qu’Andrew Wakefield avait en réalité un conflit d’intérêt avec son objet d’étude et avait truqué les résultats. En conséquence, la revue The Lancet a dépublié son article et son auteur a été radié de l’ordre des médecins britanniques.
Vaccination et sclérose en plaque
Dans les années 1990, une grande campagne de vaccination contre l’hépatite B a été menée en France. Durant la même période, une recrudescence de sclérose en plaques a été observée chez les jeunes adultes. Cette concomitance fait soupçonner, à tort, un lien de causalité entre les deux. Pourtant des études scientifiques ont démontré l’absence de relation mais le mal a été fait dans l’opinion, contribuant à faire naître une nouvelle polémique.
La plus récente étude épidémiologique vient d’être publiée en 2019 dans la revue Neurology. Une équipe de chercheurs de Munich a analysé de manière statistique des milliers de dossiers médicaux d’habitants de Bavière entre 2005 et 2017. Ils ont étudié tous les vaccins reçus (dont celui de l’hépatite B) par la population (certains malades de la SEP et d’autres pas) et la date de leur administration. Ils confirment une nouvelle fois que la vaccination ne constitue pas un facteur de risque de survenue d’une sclérose en plaques, au moins dans les cinq années suivant l’administration.
7. Vacciner son bébé, une nécessité pour voyager
De plus en plus de parents voyagent avec leurs enfants en bas âge. Dans certains pays, certaines maladies infectieuses qui ont disparu en France, comme la poliomyélite, y sont toujours présentes. D’autres pays demandent aussi d’être vacciné contre des maladies spécifiques à leur ère géographique comme la fièvre jaune. D’ailleurs selon une enquête Eurobaromètre réalisée en avril 2019, 17% des européens ont été vaccinés depuis 2014 afin de pouvoir voyager à l’étranger.
Avant de partir en voyage, pensez donc à bien vérifier les obligations en matière sanitaire exigées par votre destination. Vous pouvez consulter la procédure à suivre sur le site Service Public ou vous renseigner grâce au moteur de recherche mis en place par l’Institut Pasteur.
Si vous ou votre enfant n’êtes pas vaccinés, vous pouvez revenir avec la maladie dans vos bagages ! Non seulement, vous pouvez déclarer la maladie en rentrant mais aussi infecter vos proches. Continuez à vacciner vos bébés pour qu’ils soient protégés pendant leurs vacances !
8. Des petits astuces pour vacciner bébé plus facilement
Pour un nourrisson comme pour un jeune enfant, la première recommandation consiste à lui en parler sans montrer vous-même d’appréhension. Les enfants étant des éponges, ils vont ressentir votre angoisse même si vous ne la verbalisez pas.
Pour un nourrisson allaité, il peut être intéressant de le mettre au sein afin de le rassurer et lui apporter du réconfort peu de temps avant la piqûre. S’il a un doudou, vous ne partirez pas à votre rendez-vous médical sans celui-ci. Vous pouvez aussi détourner son attention avec un petit jouet ou toute autre solution ad hoc.
Certains médecins prescrivent un patch anesthésiant en même temps que le vaccin. Celui-ci s’applique 1 heure avant sur la cuisse où le professionnel va vacciner votre bébé. Ainsi il ressentira moins la douleur de la piqûre qui reste très courte. Dans tous les cas, vous devrez vous assurer de conserver le vaccin dans de bonnes conditions (entre 2 et 8°C).
Une fois la vaccination achevée, félicitez votre enfant, bébé ou nourrisson.
Pour en savoir plus sur le déroulement de la vaccination.
Je pourrais m’arrêter là mais j’ai trouvé utile de résumer ci-dessous les principales informations relatives à la vaccination.
9. Le rôle de la vaccination dans la lutte contre les maladies infectieuses
Quel est le principe de la vaccination ?
La vaccination appartient à la médecine préventive destinée à prévenir des maladies infectieuses. Son principe repose sur le fait de recevoir un microbe rendu inoffensif ou un « virus atténué » dans notre corps. Face à une infection simulée, notre système immunitaire se met à fabriquer des anticorps pour neutraliser puis éliminer le microbe. C’est comme un exercice d’entraînement. Nous devenons alors immunisés car notre système immunitaire garde en mémoire le microbe et ses caractéristiques. Le corps stockent à différents endroits les anticorps ainsi produits. Quand ensuite nous sommes en présence du vrai microbe actif, nous sommes capables de le reconnaître très vite et d’utiliser nos anticorps pour le détruire et ne pas tomber malade.
Deux grandes familles de vaccins existent : les vaccins vivants et les vaccins inertes. Les vaccins inertes ou inactivés ne contiennent pas de microbes vivants et ne déclenchent pas de réponse immunitaire suffisante par leur seule inoculation.
La composition d’un vaccin
Selon le type de vaccin, 2 à 3 éléments interviennent dans sa composition :
- un agent infectieux, le microbe ou virus lui-même, capable de déclencher la réponse immunitaire sans nous rendre malade.
- des agents conservateurs et de conditionnement pour que la solution soit injectable, pour contrer les effets des variations de température, des antibiotiques pour empêcher la prolifération de germes et maintenir la qualité du vaccin pendant toute sa durée de conservation.
- enfin, uniquement pour les vaccins dits inactivés, on trouve également des adjuvants. L’agent infectieux n’étant pas actif, il n’arrive pas seul à déclencher la fabrication d’anticorps. Les adjuvants font comprendre au corps qu’il y a un « petit » danger, certes maîtrisé, et qu’il doit y répondre. Ils ont un rôle de stimulation pour booster l’efficacité du vaccin. L’adjuvant le plus connu est l’aluminium.
L’importance de l’immunité de groupe
La vaccination est un moyen de protection non seulement individuelle mais aussi collective. En effet, le virus a besoin d’un certains nombres d’hôtes afin de se propager. En cas de couverture vaccinale élevée, il ne peut pas atteindre suffisamment de monde. Alors le groupe des vaccinés protège les personnes non vaccinées car le virus ne peut circuler. On parle alors d’immunité de groupe.
La couverture vaccinale est donc cruciale pour les personnes fragiles, qu’on ne peut vacciner ou pour les nourrissons. Selon la maladie infectieuse et son degré de contagion, la couverture vaccinale pour éradiquer la maladie varie entre 80 et 95%. Donc l’objectif en rendant obligatoire des vaccins est d’améliorer la couverture vaccinale pour renforcer l’immunité de groupe donc mieux protéger les personnes vulnérables.
Une couverture vaccinale insuffisante créé un risque de maladie infectieuse évitable. Elle engendre de nouvelles flambées épidémiques comme on le constate ces dernières années avec la rougeole. En effet, une personne infectée par la rougeole transmet en moyenne le virus à 18 à 20 personnes. Elle a un très fort degré de contagion comparée à la grippe saisonnière.
Choisir de ne pas se faire vacciner revient in fine refuser de participer à la prévention d’un risque grave et avéré donc à briser l’immunité de groupe. Ainsi les populations vulnérables, immunodéprimées et les nourrissons pas encore vaccinés encourent un risque supplémentaire.
Différence entre vaccins recommandés et vaccins obligatoires
L’Etat catégorise en obligatoire les vaccins dont il juge la maladie comme parmi les plus dévastatrices au regard des chiffres des épidémies du passé. En les déclarant obligatoires, l’objectif est que tous les enfants accèdent à ces vaccins sans exception. Jusque fin 2017, seuls trois vaccins rentraient dans ce cadre : la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos. Pour ces trois vaccins, une couverture vaccinale satisfaisante a permis de quasiment les éradiquer en France. Consultez l’infographie réalisée « Vaccination : des bénéfices majeurs pour la santé » disponible plus haut dans cet article.
Devant la diminution de la couverture vaccinale devenue insuffisante et la réapparition de certaines épidémies, le Ministère de la santé a décidé d’agrandir la liste des vaccins obligatoires. C’est en particulier le cas pour la rougeole dont la prolifération inquiète dans les pays développés. Recommandé, le vaccin est devenu obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Mais la plupart du temps, les enfants étaient déjà vaccinés contre ces maladies.
Si vous avez un peu de temps, je vous conseille de regarder cette vidéo très détaillée de l’excellente chaîne de vulgarisation scientifique « e-penser » au sujet de la vaccination. Elle inspire en partie le billet que vous venez de lire.
FAQ sur la vaccination des bébés
Le calendrier vaccinal établi par le Ministère de la Santé actualise la liste des vaccins à réaliser pour tous les résidents français (France hexagonale et DOM-TOM) en fonction de leur âge. Pour les nourrissons nés après le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont désormais obligatoires. Ils s’échelonnent entre 2 et 24 mois.
Différents professionnels de santé peuvent réaliser un vaccin :
1. un médecin généraliste ou spécialiste.
2. un(e) infirmier(e) uniquement avec une prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.
3. une sage-femme mais uniquement les nouveau-nés jusqu’aux 2 mois de l’enfant et pour certains vaccins seulement.
En 2018, les 11 vaccins obligatoires sont ceux contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole. Ils doivent être réalisés avant que votre bébé soit âgé de 2 ans. Cette liste est valable pour les nourrissons nés après le 1/01/2018.
Les 11 vaccins sont demandés pour pouvoir être admis en collectivité. Pour la crèche, si ce n’est pas le cas, une inscription provisoire peut avoir lieu et vous aurez alors 3 mois pour faire vacciner votre enfant.
A l’âge de 2 mois, votre bébé reçoit les deux première injections via le vaccin hexavalent (vaccin combiné qui vaccine contre 6 maladies : contre diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, infections à Haemophilus influenzae type b, hépatite B) et le vaccin 13-valent contre les méningites, pneumonies et septicémies à pneumocoque.
Références et sources utilisées dans l’article vacciner bébés
- https://vaccination-info-service.fr/
- https://professionnels.vaccination-info-service.fr/Aspects-sociologiques/Controverses/Sclerose-en-plaques
- https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/rougeole/la-maladie/
- https://www.has-sante.fr/jcms/c_2854952/fr/mission-de-la-has-sur-la-vaccination
- https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/vaccination/comprendre-vaccination
- https://www.unicef.fr/dossier/vaccination
- https://www.unicef.fr/article/rougeole-plus-de-20-millions-d-enfants-par-n-ont-pas-ete-vaccines-ces-huit-dernieres-annees
- https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/08/01/comment-les-vaccins-ont-durablement-fait-reculer-les-maladies_5167442_4355770.html
- https://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/index.cfm/survey/getsurveydetail/instruments/special/surveyky/2223
- https://annals.org/aim/article-abstract/2727726/measles-mumps-rubella-vaccination-autism-nationwide-cohort-study
- https://www.atlantico.fr/decryptage/3577695/pourquoi-cette-etude-confirme-l-absence-de-lien-entre-vaccination-et-sclerose-en-plaques-mais-ne-suffira-probablement-pas-a-recreer-la-confiance-stephane-gayet